Anabasis (2016)

Anabasis signifie « ascension de l’esprit » en grec ancien.

Il s’agit d’un sanctuaire ouvert… sans religion particulière, lié au sacré en général, un sanctuaire qui est à la fois partout et nulle part, qui ne possède pas de lieu géographique, mais un lieu de l’esprit, un territoire intérieur, sans bords, sans bornes, à la fois infini et inétendu. Ce sanctuaire vibrant est une unité, mais aussi une multiplicité, une totalité, un seul son, mais un son multiple…

On peut distinguer une sorte de choeur, synthétique, imaginaire, imaginé, irréel – la voix des morts? de ceux qui ne sont pas nés? des anges? de l’humanité? de l’univers? d’une dimension autre, parallèle? Un sanctuaire cosmique en vibration, violent, extatique, doux…


Anabasis means in ancient greek « spirit ascent ». Its consists in open sanctuary which is everywhere and nowhere at once, which don’t have geographic place, but a place of the spirit, an inner territory, without edge, without border, infinite. This vibrating sanctuary is an unity, but also a multiplicity, a totality, one sound, but a multiple sound…

We can hear a sort of choir, synthetic, imaginary, imagined, unreal – the voices of the dead? of those aren’t born? of the angels? of humanity? of the univers? an other dimension? parallel world? A cosmic sanctuary in vibration, violent, extatic, soft…

En to Pan (2014)

En to pan est une commande INA-GRM pour la saison Akousma 2014-2015 créée le 25 janvier 2015 à l’auditorium St-Germain à Paris, puis diffusée dans l’émission Electrain de Nuit sur France musique le 14 février suivant. « En to pan » signifie en grec ancien « un le tout » ou encore de manière extrapolée « l’Un et le multiple », ce qui exprime la correspondance existant entre la déité unique comme totalité, et ses oeuvres, d’une richesse et d’une diversité infinies.

Cette pièce tente de faire correspondre ces idées complémentaires : créer une unité globale à partir d’éléments parfois hétéroclites, c’est à dire remonter à l’unité à partir de la multiplicité présente, effective (unité multiple), créer un mouvement à l’intérieur d’une masse parfois quasi-statique (statisme mouvant), exposer à la fois un spectre global et toutes ses composantes ou encore jouer sur l’ambivalence permanence/variation. La dimension temporelle de la pièce se présente ainsi comme un renouvellement perpétuel des textures sonores qui la constitue, par autofécondation, autogénération. Le temps et la succession ininterrompue de ses phases, le mouvement et la constance de l’énergie qui l’actionne, l’éternelle métamorphose de l’instant semblable à lui-même, la même chose exposée avec des points de vues différents, tous ces concepts sont autant de manières d’évoquer ce qui sous-tend cette oeuvre que l’on peut assimiler à une fresque sonore qui ne connait ni commencement ni fin hormis son cadre purement chronologique. La substance demeurant, seuls ses états changent.


En to pan is an order of the GRM (Groupes de Recherches Musicales, Paris), created 25th january 2015.  The title means « One the all » in ancient greek, or also « The One and the multiple », that exprime the correspondance existing between unicity and totality, infinite diversity.

This work tries to make correspondance in this complementary ideas : create a global unity from the effective multiplicity (multiple unity), a movement into a nearly static mass (moving statism), expose a global spectrum and all his components at once, or playing with the ambivalence continuity/variation. The temporal parameter present itself as a perpetual replacement of sound texture by self-fertilization, self-generation. The substance staying, only his states change.

Euphonia (2011)

Euphonia fût créée le 17 septembre 2011 lors du festival de musique acousmatique Tourneson au Havre, elle fût sélectionnée au festival de musique acousmatique Futura à Crest et diffusée dans l’émission Electromania sur France Musique en 2013.

Euphonia constitue une recherche sur l’exploitation d’un spectre harmonique dans un environnement électroacoustique. Le titre, composé du préfixe grec « eu » et de « phonia », signifie littéralement « qui sonne bien ». Il renvoi au fait de recréer une harmonie fréquentielle globale avec de multiples sons, notamment « accordés » en fonction d’un spectre harmonique. Hector Berlioz avait imaginé une « ville musicale » qui s’appellerait Euphonia, dans laquelle chacun des ses habitants auraient une activité liée à la musique. L’oeuvre peut alors être considérée comme un portrait plus ou moins métaphorique de la cité.

Le songe du retour (2012-2013)

Le Songe du Retour fût créé le 14 septembre 2013 au festival de musique acousmatique Tourneson au Havre. La version courte fût sélectionnée au concours international de composition acousmatique Banc d’essai du GRM le 6 octobre 2013 à Paris.

Le Songe du Retour est une étape vers l’application de techniques spectrales dans un environnement électroacoustique. L’agencement des sons est pensé comme un flux continu donnant le sentiment d’un retour inexorable qui à chaque fois renouvelle le contenu spectral de l’ensemble. La notion de « retour » peut faire allusion au retour du « haut » vers le « bas » d’un signe envoyé au divin, à une correspondance ou un échange entre l’humain et le divin. La pièce suggère un acte de dévotion, une forme de correspondance mystique et propose à l’auditeur un voyage transcendantal à travers les forces créatrices cosmiques.

Les Ondes Porteuses (2004/2009)

Les Ondes Porteuses tire son origine dans une installation de postes de radio, téléviseurs, amplificateurs, antennes et haut-parleurs (le kontaktor), qui génère différentes sortes de sons : bruits blancs, ondes courtes, larsen, etc… Les sons ont été enregistrés puis traités sur ordinateur. Il s’agit d’une métaphore sur la grande quantité d’ondes qui balayent incessamment notre environnement, qui viennent parfois de très loin dans le temps ou dans l’espace, comme le fond diffus cosmique, ou au contraire les ondes que notre monde produit et envoie continuellement dans l’espace lointain et qui seront peut-être un jours reçus par d’autres récepteurs.